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Les fourrés qui bordaient le petit bois du domaine s'agitaient. La brise crépusculaire suffirait-elle à créer ce remue-ménage? Etait-ce un rapace nocturne cherchant de quoi rassasier son appétit? Une proie affolée par le danger né de la nuit? Plutôt...

Mais l'être blessé qui se trouvait dans les buissons n'était pas si comestible... Il tenta de fuir, n'ayant espéré par sa venue qu'entrapercevoir de loin celui qui hantait son âme et son corps tout entier...

Elle se traina quelques mètres plus loin mais ses forces qui l'avaient conduites jusqu'ici l'abandonnaient. Ses jambes ne répondaient plus et elle s'était remise à saigner... Oh! priait elle, pourvu qu'il ne me voie pas ainsi...

Retrouvant dans cette prière impie un peu de force, elle se mit à ramper sans bruit en direction du parc, surveillant du coin de l'oeil le garde qui semblait ne pas la voir...

Le garde ayant vu une silhouette au loin se levé mit sa main au pommeau de son épée, voyant par la suite qu'il s'agissait d'une femme il retira sa main et s'approcha en disant

Allons, qui êtes vous que je puisse annoncer une nouvelle visite...

Je vous en prie, parlez sans crainte!!

Red ne savait que faire. Rien ne se passait comme prévu... Mais qu'avait-elle prévu au juste? De rester là terrée dans les sous-bois en espérant lamentablement entrapercevoir celui qui lui donnait encore la force de respirer? D'attendre la mort seule et despérée alors que son amour et quelques uns de ses amis étaient là à deux pas...
Consciente de l'idiotie de ce plan, elle se résolut à s'approcher du garde... Mais la force de sa douleur lui permit seulement de marcher dignement. Le sang quittant progressivement son visage vers les tréfonds de son être, elle eut voulu crier : - Je suis Redshetiger de Montmorency, et je suis attendue... Au lieu de quoi, elle s'évanouit.

Le garde attrapa la Dame forte jolie malgré son état, il l'amené en vitesse à l'intérieur criant dans les couloirs

Baillant, Baillant, une femme c'est évanouis à l'entré vite !!!

Baillant qui était encore en train de festoyé avec ses amis se pressa en direction des cries, un frisson le parcouru lorsqu'il vit que cette femme n'était autre que celui de sa douce Red

Red mais que ce passe t'il

Il n'obtient aucune réponse celle ci toujours inconsciente. Baillant s'adressa aux gardes :

Vas me chercher de l'eau froide au lac ou à la fontaine peu importe, rapporte m'en vite. Une fois que tu m'aura rapporté cela, cours chercher un guerisseur, et je te prie d'aller m'excusé auprès de mes hôtes une fois tout ceci fait, expliques leur la situation.

Quand à moi je vais l'installer en salle des soins tu mes retrouvera !

Baillant prit Red dans ses bras se hâtant en direction de la salle des soins, où il l'allongeât doucement caressant son front chaud, en essayant de la faire revenir à elle, en attendant de pouvoir faire mieu pour la guerir.

Citation :

Mardi 27 février,
Enfin!!
Enfin aujourd'hui j'ai ouvert la bouche pour parler! Que cet hiver m'avait paru long! Que je te raconte!! J'étais à mon office enfin dans le coin de ma cuisine qui me sert à mes petites expériences... Mais que je ne t'en dise pas plus, tu sais déjà tout... C'est alors que j'entendis des coups frappés très fortement et énergiquement à ma porte... Au début je crus que c'étaient elles, mais non!!
Lorsqu'après une minute de suspens où j'hésitai à me jeter sous le grabat qui me sert de couche afin de m'y protéger, je me décidai- courageusement, tu l'admettras- à ouvrir la porte, je découvris une espèce de bouffon, habillé, sous son manteau (pas assez chaud pour l'hiver rigoureux que nous connaissons) d'une tenue de laquais pleine de fanfreluches. Il était essouflé. Il souffla rapidement et dans un langage peu commun par ici :
- Je suis l'aide de camp de Monsieur l'Ambassadeur, votre nouveau châtelain. Des paysans m'ont indiqué votre chemin.... Si je ne m'abuse vous possédez quelques connaissances en anatomie....
Pense si je faillis éclater de mon rire habituel, tu sais celui qui provoque cette inexpliquable frayeur chez les Autres... mais je maitrisai ma nervosité et, avec tout le sérieux qui ne me caractérise pas, je répondis avec ce discours, assorti d'une révérence :
- Oui, Monseigneur? Que me veut Votre Seigneurie?
Le laquais, ne sachant s'il s'agissait de lard ou de cochon, réagit, ma foi fort instinctivement et fort intelligemment néanmoins, en me demandant de le suivre au château séance tenante. Ce que je fis bien sûr. Après tout il y avait peut-être de quoi manger là bas.

Après une courte marche dans la neige, nous arrivâmes au chateau. Le laquais me le désigna, ne sachant bien évidemment pas que je le connaissais bien mieux que lui. Que diable! Enfin... Ne nous attardons pas sur ces souvenirs... J'allais donc d'un pas assuré vers le pont-levis pas levé et la herse qui elle, l'était. Le laquais me fit presser vers une salle qu'il appella "de repos" alors que je la connaissais comme étant le boudoir de... Ah! A la fin... Passons, ai-je dis!!! Elles vont revenir si je les convoque.

J'entrai donc dans cette salle...

Extrait du journal de Sieur Matamore Hydensteiner, magnétiseur et alchimiste, brûlé en l'an de grâce 1557. La suite a été déchirée semble-t-il...